Etant donné que le MIR-FRANCE classe parmi les priorités le fait de mettre au jour l’institutionnalisation de la falsification de l’histoire : Histoire des idées et Histoire du peuplement et Histoire de la science et des techniques qui y sont liées.
La Coalition2011 est le format qui invite nos experts à s’exprimer sur les voies et moyens de restaurer la vérité historique. Avec pour objectif de faire connaître et appliquer le Plan d’action de Durban.
Le point culminant de ce cycle de conférence est atteint en 2016, lorsque la question posée provoque une prise de conscience dans l’opinion publique et plus précisément dans la communauté d’ascendance africaine, en France et dans les territoires dits d’outremer. Sur le thème : Doit-on ou ne doit-on pas réparer ?
Avec en 2020, la décision de la CEDH favorable au MIR, après 15 ans de procédure contre l’Etat français. Dont le résultat au plan juridique est que, la lutte a, à ce jour permis d’obtenir en droit la reconnaissance,
Le format d’atelier Devoir de Transmission permet de faire la chronologie des évènements qui ont mené à la 1ère Session du Forum Permanent des Personnes d’Ascendance Africaine (Genève, décembre 2022).
A L’ATTENTION DE LA JEUNESSE CONSCIENTE !
Vous pouvez vous rendre sur les liens YouTube & Facebook indiqués. Vous y trouverez les principaux thèmes abordés, ainsi que les éléments essentiels pour avoir la bonne grille des évènements qui portent sur la questions liée aux enjeux des Réparations des crimes et pillages coloniaux issus du Code Noir.
Il faut comprendre qu’ils sont parties intégrantes de l’agenda militant. A l’avant-garde de la production du droit humain et environnemental imposé aux Nations unies pour la défense et la protection des africains et personnes d’ascendance africaine. D’où notre volonté d’Historiciser ce qui s’est passé à Durban en 2001 !
Nous avons opté pour une approche simple et logique, qui repose sur l’étude comparative. C’est-à-dire, faire l’état des lieux, dans un premier temps, pour observer ce qui se passe partout où nous vivons, afin d’élaborer les projets structurants et inspirants qui défendent nos intérêts. Et élargir nos compétences en ce qui concerne nos modes d’action.
Il est évident et prouvé qu’une meilleure conscience de soi et de ses apports au monde, participe grandement à l’affirmation de soi, par une meilleure confiance en soi, estime de soi, amour et respect pour soi et ses proches, sa communauté. Parce que nous défendons les mêmes valeurs.
Nous avons mis l’accent sur la conception de divers procédés, tels que des quizz, séries à épisodes, en lien avec les sujets d’actualité, pour en faire le décryptage. De façon à partager et échanger sur les modes et outils d’investigation et d’évaluation, de façon à construire nos propres dispositifs. Parce que NOTRE HUMANITE N’EST PAS NEGOCIABLE !!!
Nous demandons,
la production d’un rapport exhaustif sur les procédures en réparation valides engagées par
des ressortissants de la nation africaine à travers le monde,
assorties d’une évaluation critique [Cas du dossier MAU MAU], par un comité juridique
multilingue ad hoc.
Nous demandons la mise en place d’un réseau d’universités reliées à l’Université Panafricaine du
Zimbabwe, avec accès à un enseignement en ligne multilingue, pour la mise en place de cursus
menant à des Doctorats panafricains : notamment en « Histoire et anthropologie africaine »
(Africaine au sens des 6 Régions de l’Union Africaine – Continent et Diaspora) et en
« Prospective » (Innovations d’hier à demain – Soutien aux inventeurs – Appui à la
transformation des Universités en incubateurs d’entreprises) ; avec un enseignement ouvert à
tout étudiant de tout âge, sans condition de diplôme en barrage à l’inscription, l’assiduité étant le
seul critère d’accès à chacun des modules d’enseignement.
Dans ce cadre, nous demandons un appui particulier à l’Université Populaire africaine de Genève, première du genre en Europe.
EUROPE
15 ANS APRES LA CONFERENCE DE DURBAN,
les crimes policiers perdurent inchangés sous le régime de l’impunité judiciaire,
la catégorisation du racisme anti-noir peine toujours à être reconnue, les pouvoirs privilégiant les catégories relatives aux religions dites révélées.
Il y a une sur-représentation – notamment de la jeunesse – dans les lieux d’enfermement (prisons, psychiatrie…).
PARTICIPATION AUX MANIFESTATIONS CONTRE LE RACISME EN MARS 2015 AU PAYS-BAS ET EN BELGIQUE.
CAS PARTICULIER DE LA FRANCE,
UN ÉTAT TOUJOURS COLONIAL
Nous attirons l’attention des participants sur la situation particulière de la France.
Le gouvernement persiste dans son refus de reconnaître aux personnes d’ascendance
africaine le statut de minorité afin de se dispenser de mettre en œuvre la
recommandation du CERD n°34, obtenue en 2011, après 10 ans de lutte dans le cadre de
la mise en œuvre du Plan d’action de Durban ;
L’apologie des crimes contre l’humanité de l’esclavage et de la colonisation persiste
inchangée, omniprésente dans les noms des rues et des écoles, dans les livres y compris
scolaires etc. ; dans les livres la tendance est à l’aggravation puisque des auteurs sont
promus pour faire peser la responsabilité de l’esclavage sur les Africains, et répéter en
boucle, que la traite intra-africaine fut la pire, tout en précisant qu’ils n’ont sur elle
aucune donnée ;
La recherche continue d’être stérilisée, le pouvoir politique imposant les livres qui
définissent le cadre de pensée dans lequel élèves et enseignants doivent se mouvoir. La
propagande est tellement puissante que l’ouvrage sélectionné pour ce qui concerne
l’esclavage et le trafic négrier, est un livre sans bibliographie, bref, un catéchisme. C’est
cette même propagande qui pendant un demi-siècle a imposé une coupure stricte entre
études africanistes et égyptologie ;
Il est interdit de traiter du rôle des marchands juifs dans l’esclavage et les castrations,
antérieurement au Trafic négrier transatlantique puis dans le cadre du Trafic négrier
transatlantique, qu’il s’agisse de leur rôle dans l’esclavage en Europe, ou dans la
fourniture des Royaumes musulmans et chrétiens en esclaves, notamment pendant et
après Al Andalus (711-1492) ;
Il n’y a en France aucun musée relatif au trafic négrier, à l’esclavage et à la colonisation ;
mais par contre un mémorial a été construit à Nantes ; toutefois, le Code Noir édicté par
l’Etat pour la gestion des esclaves à partir de 1685 n’y figure pas, et le mémorial veille à
célébrer l’abolition du crime en se gardant de rappeler qu’il s’est agi d’un crime d’Etat
pluriséculaire, et que ceux qui, dans les colonies et en Europe, dès cette époque, l’ont
dénoncé ont été réprimés1
. En France, la Propagande d’Etat en 2015 impose une vision
linéaire mythique selon laquelle la société est passée progressivement de l’obscurité à la
lumière grâce à ses philosophes du 18e siècle, lumière qui triomphe avec la révolution de
1789. Pourtant la France a aboli l’esclavage dans ses « vieilles colonies » en 1848 et le
travail forcé dans ses colonies d’Afrique un siècle plus tard, en 1946.
La lutte menée depuis les vingt dernières années qui a amené à l’adoption en mai 2001
d’une loi criminalisant l’esclavage, puis en 2005 à l’adoption d’une journée de
commémoration en France, est subvertie ; puisque ces constructions de monuments et
autres « œuvres originales » sont devenues source de profit économique pour certains
(dont accessoirement nous relevons qu’aucun n’est d’ascendance africaine), tandis que les
actions des militants divergeant de la ligne officielle non seulement ne sont pas financées,
mais n’apparaissent même pas dans les programmes officiels.
1 Epiphane de Moirans, Francisco de Jaca…
Nous avons la volonté de diffuser auprès du grand public, jeune et adulte des applications issues de l’Atelier n° 6.
De gestion d’équilibre et renforcement de motivation.
Depuis plusieurs décennie nous travaillons avec :
Pour impulser le paradigme égalitaire TUT MUN sé MUN, NIN bèè NIN, plus communément appelé filialité.
Que nous vous convions à suivre l’actualité MIR et Réseaux Partenaires, dans l’objectif d’être mieux informés sur les enjeux, ainsi que l’arrière-plan qui sous-tendent la question des Réparations des crimes et pillages coloniaux.
Nous sommes aujourd’hui réunis à la fois pour coordonner la lutte, et pour célébrer la Journée internationale
de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, fixée au 25 mars
de chaque année. Il faut rappeler que dans le sillage de la 3eme Conférence des Nations Unies contre le
racisme, qui s’est tenue en 2001, à Durban, en Afrique du Sud, le mouvement noir de libération a engagé une
bataille pour que les Nations Unies inscrivent cette date à l’agenda international. …Une Journée Internationale
commune pour se souvenir de nos ancêtres kidnappés, déportés, puis détenus en esclavage dans les
plantations et les mines des Amériques. Une journée pour se rappeler de toutes les tortures que nos ancêtres
africains ont subies, de ce qu’ils ont souffert. Et pour que nos enfants sachent d’où ils viennent, et n’oublient
pas. Nous sommes un peuple de SURVIVANTS. Un peuple que certains voudraient voir disparaître, on le sait. Et
pour nous militants, le 25 mars c’est une journée pour célébrer ceux qui nous ont précédés dans la lutte. Les
GRANDS MAWONS. Ceux que le système n’a jamais pu aliéner et qui ont pu maintenir le cap de la lutte.
Un cap de lutte très clair : nous ne voulons pas être le contremaître sur la plantation ; nous ne voulons pas faire
partie de la plantation ; nous voulons nos espaces, où instituer notre propre paradigme qui n’est pas celui du
colon.
L’histoire montre, que dans toutes les facettes de la lutte du mouvement noir de libération, ce qui résonne,
c’est le TAMBOUR DE LA LIBERTÉ. …De la CHARTE DU MANDEN, qui en 1222 constitue le socle de la création de l’Etat du Mali, au KILOMBO DE PALMARES des Kongo en Amérique du Sud au début du 17e siècle, à BWA KAYIMAN à Saint-Domingue au 18e siècle, à MATOUBA en Guadeloupe au début du 19esiècle, au CHEMIN DE
FER CLANDESTIN de Harriet Tubman, en Amérique du Nord, au soulèvement lancé par le TAMBOUYE ROMAIN
au prêcheur le 22 mai 1848 en Martinique, au 5ème CONGRES PANAFRICAIN de Manchester un siècle plus tard en 1945 (dont le mot d’ordre est décolonisation totale), à la lutte de libération engagée en 1947 par les militants de l’UNION DES POPULATIONS DU CAMEROUN (une guerre d’indépendance occultée qui fera près d’un million de morts sous les bombardements français au napalm), au combat aux USA des BLACK PANTHERS… c’est la même culture et le même projet de liberté que nous portons.
Et nous avons encore franchi une étape lorsque le 25 mars 2015, au siège des Nations Unies à New-York, un
mémorial permanent a été inauguré : l’architecte américain d’origine haïtienne Rodney Leon qui l’a conçu l’a intitulé « L’ARCHE DU RETOUR ». Retour non pas simplement à l’Afrique, mais ré-enracinement à nous-même, recentrage de chacun d’entre nous sur notre perception du monde, sur ce que nous voulons profondément, sur notre projet de vie. Dans notre diversité, unis dans notre refus absolu de l’aliénation de la plantation.
Nous, Africains Américains, descendants d’Africains déportés en Amérique, du Chili au sud, à l’Alaska dans le
grand nord, nous sommes actuellement en Amérique entre 200 et 250 millions soit le quart des personnes
vivant en Amérique. Et politiquement, en Amérique centrale, 15 Etats représentant 20 millions de personnes se sont regroupés au sein de la Communauté caribéenne, la CARICOM créée en 1973. Reste une douzaine de territoires caribéens encore en 2021 sous domination coloniale directe de la France, des Pays-Bas, de l’Angleterre et des USA. Et il faut savoir qu’aux Nations Unies, la 4e Commission en charge des territoires colonisés, a tenu sa 10e séance, le 06 novembre 2020, et a clôturé ses travaux en proclamant 2021-2030 quatrième décennie internationale de l’élimination du colonialisme.
Cette année 2021, pour cette Journée Internationale du 25 mars de commémoration des victimes de l’esclavage
et de la traite transatlantique des esclaves, le thème retenu est :
« Mettre fin à l’héritage raciste de l’esclavage : un impératif mondial pour la justice ». Ce qui est en jeu c’est une triple reconnaissance :
▪ premièrement, reconnaissance du caractère systémique du racisme anti-noir, et des ravages du racisme anti-noir au présent ;
▪ deuxièmement, reconnaissance du caractère central du CODE NOIR ; à savoir, que l’Etat ait institué des
droits différents selon la couleur de l’épiderme des gens, et que pour établir cette injustice sans égal, cette
injustice jamais vue dans l’histoire de l’humanité, l’Etat ait inventé des justifications et falsifié l’histoire ;
▪ Troisièmement, la reconnaissance que l’État colonial, et notamment l’Etat français, n’a pas opéré de
rupture ; 1848 fut le rachat par l’Etat des esclaves aux maîtres esclavagistes, et l’affranchissement général.
Il n’y a pas eu reconnaissance d’un crime et de ses victimes, et indemnisation des victimes. Il y a eu
maintien du Code Noir, et passage pour la majorité du statut d’esclave au statut d’affranchi ; ce qui était
une modalité existant dans le Code Noir. D’ailleurs, dans cette seconde partie du 19e siècle, la France s’est
alors engagée dans la conquête de l’Afrique, et y a instauré pour un siècle encore le Travail forcé, une
nouvelle modalité d’esclavage.
Il n’y a donc eu que continuité. Ni rupture, ni remise en cause. Car ce qui matérialise la reconnaissance d’un
dommage, et ici de dommages majeurs consécutifs à des crimes d’Etat, c’est la mise en œuvre d’une politique
de RÉPARATION.
Le temps du changement de paradigme est venu. Nous ne pouvons supporter plus longtemps la place que nous
assigne la division internationale du travail, le pillage de nos ressources, la constante falsification de notre
histoire, le dénigrement permanent dont nous faisons l’objet dans les médias, l’impunité garantie à ceux qui
nous portent préjudice, les violences policières, le harcèlement judiciaire, les projets ouvertement génocidaires de la suprématie blanche à notre encontre, et la cooptation par l’oligarchie dirigeante de personnes dénuées de toute légitimité pour parler en notre nom. Il en va pour nous et pour nos enfants, de notre intégrité physique et morale.
Certains parmi vous savent qu’au terme de 15 ans de procédure en réparation engagée par le MIR-Martinique, et après que nous ayons été déboutés dans toutes les juridictions françaises, la cour européenne a jugé en 2020 la procédure du MIR recevable. Et que ici et là, aux USA, en Angleterre et ailleurs, les médias font de plus en plus fréquemment état d’initiatives (de municipalité, de groupes religieux etc.) s’inscrivant dans une démarche réparatrice.
Pour ces vingt ans de la Conférence de Durban, nous souhaitons que le collectif que nous sommes en train de
bâtir aujourd’hui par cette rencontre unitaire, élabore un rapport de bilan commun, et que nous définissions
une feuille de route commune afin d’apporter des solutions à nos problèmes et de parvenir à nous représenter nous-mêmes dans tous les lieux et instances décisionnels et de production de savoirs, locaux nationaux, régionaux, internationaux.
Enfin, alors que nous dédions cette commémoration au Collectif des Ouvrières et Ouvriers Agricoles de
Martinique et de Guadeloupe Empoisonnés par les Pesticides, je terminerai par une autre urgence. A savoir un appel à intensifier notre solidarité dans la lutte pour la libération immédiate des prisonniers politiques historiques des USA, qui font partie de notre avant-garde et sont aujourd’hui les plus vieux prisonniers politiques du monde. …Ici même à Paris, en 1978, lors d’un entretien accordé à Paris, au journal Le Matin,
Andrew Young, premier ambassadeur Africain-américain des Etats-Unis à l’O.N.U. de passage à Paris déclare qu’il y a des centaines, peut-être même des milliers, de prisonniers politiques dans les prisons américaines. Il est immédiatement limogé, mais il a pu passer le message. Aujourd’hui nous sommes dans un contexte d’urgence sanitaire, où sans soins, ces prisonniers âgés meurent dans les prisons US. Et parmi les plus emblématiques de ces prisonniers politiques, le journaliste Mumia Abu Jamal, atteint du COVID 19, d’une cirrhose et d’une défaillance cardiaque congestive. Comme le dit notre Soeur guadeloupéenne, Makeda Kandake, s’adressant à nous, membres de la Diaspora Africaine : » Quelle est votre position ? Prenez garde si vous restez silencieux à propos de l’exécution de ce frère courageux. Car c’est une véritable exécution « .
C’est dans les années 1960 que Karamoko Youssouf TATA CISSÉ a transcrit et traduit en français le Serment contracté entre les chasseurs [Enfants de Sanene et Kontron] à la fondation de l’État du Grand Mali en vue d’éradiquer l’essence-même de l’esclavage, au début du XIIIe siècle.
Ce Serment constitutif de l’État du Grand Mali K. Youssouf TATA CISSÉ l’a dénommé « Charte du Manden » et a commencé à le faire connaître hors de l’Afrique, lors de conférences publiques, à partir de l’année 1968. A cette époque où régnait le concept de Tiers-Monde, la question de l’esclavage et très précisément de la suppression de cette pratique apportée en Afrique de l’Ouest par l’Islam, n’était pas en vogue. La levée de voile sur l’existence d’une connaissance de l’Histoire véritable, détenue par les seuls initiés [Chasseurs et griots-initiés notamment, sachant que tous les griots ne sont pas initiés] fut de surcroît très négativement accueillie par certains cercles Tiers-mondistes, par
certains africanistes et certains historiens africains déstabilisés par ce savoir initiatique auxquels ils n’avaient pas accès, et enfin par les cercles islamisants.
Lorsque les grands maîtres d’initiation du Manden se sont réunis en ce milieu du XXe siècle pour confier à K. Youssouf Tata Cissé la diffusion hors du cercle des initiés du Serment des Chasseurs [1212], lequel deviendra Constitution de l’État du Grand Mali, ils ont placé l’agenda du mouvement de libération africain pour les décennies à venir.
L’inscription de la première section de cette parole sacrée au sein du premier mémorial européen aux esclaves inauguré en 2012 dans la Ville de Nantes qui fut le premier port négrier de France, marque une étape dans la longue marche:
« les enfants de Sanènè et Kòntòròn font à l’adresse des 12 parties du monde et au nom du Manden tout entier la proclamation suivante :
…Toute vie (humaine) est une vie.
Il est vrai qu’une vie apparaît à l’existence avant une autre vie,
Mais une vie n’est pas plus respectable qu’une autre vie.
De même qu’une vie n’est pas supérieure à une autre vie. »
C’est cette idéologie qui des millénaires auparavant a présidé à la fondation de la première dynastie de l’Égypte antique évoluant sous le sceau de la Maât.
Karamoko Youssouf Tata Cissé a accompli sa Mission. Il est pour nous l’HOMME-SIÈCLE.
Le 8 janvier 2021, est jour anniversaire de la promulgation de la Bulle pontificale Romanus Pontifex.
En 2011, pour les dix ans de la Loi Taubira 2001-434 et de la Conférence de Durban, réunis en Congrès à Nantes nous écrivions :
« Le Congrès de Nantes en appelle au Pape Benoît XVI pour que soit procédé à l’abrogation de plusieurs édits du XV ème siècle relatifs à des doctrines papales qui ont justifié des pratiques destructrices dont une grande part de l’humanité continue de subir les effets
néfastes.
En particulier : La Bulle Dum diversas (1452) et la Bulle Romanus Pontifex (1455) qui autorisaient la monarchie du Portugal à réduire “en esclavage perpétuel” les “ennemis du Christ” parmi lesquels “ les Sarrasins et les païens”, et la Bulle Inter Caetera (1493) appelant
à la subjugation des “nations barbares”.
Cette action s’inscrira dans la continuité d’autres initiatives telles que la dénonciation par le Concile Vatican II du racisme qui a, à un moment conduit l’Église catholique à assimiler à l’ensemble du « peuple juif », ce qui, selon les écritures, n’était qu’« une foule » exhortant à la mise à mort de Jésus, stigmatisant ainsi ce peuple aux yeux des catholiques en tant que «peuple déicide », avec les conséquences que l’on sait.
Le catholicisme est une composante importante de la culture contemporaine dans de vastes parties du monde.
Cette abrogation des bulles exhortant au colonialisme et à l’esclavage, constituera pour les descendants de colonisés comme pour les descendants de colonisateurs, un signe fort de réaffirmation du message d’unité et de fraternité qui constitue le fondement officiel de cette
église.
Un courrier dans ce sens sera adressé aux autorités concernées. »
Dix ans plus tard, à cette demande qui demeure inchangée, nous souhaitons adjoindre, la revendication que les autorités laïques comme chrétiennes mettent en lumière, la confrontation qui eut lieu en continu dans la société, par des nominations de rues et d’établissements aux noms de ceux qui sans faillir parvinrent au fil des siècles à maintenir vivante la flamme de la lutte pour la
défense des droits humains ; en espérant que la tolérance soit suffisante dans la France de 2021, pour qu’une République laïque puisse dans l’espace public rendre hommage à des personnalités qui furent des religieux.
La chape de plomb pesant sur la mémoire des défenseurs des droits humains doit être levée.
Et en ce 8 janvier, anniversaire de la Bulle Romanus pontifex, nous proposons trois noms marquant
respectivement du début et de la fin du 17 ème siècle : Nsaku ne Vunda, Epiphane de Moirans et Francisco de Jaca.
Nsaku ne Vunda alias Dom Antonio Manuel: c’est le 3 janvier 1608, que parvient au Vatican le premier ambassadeur africain afin de présenter ses lettres de créance au pape Paul V.
Il est mandaté auprès du Saint-Siège par le Mani Kongo, avec mission de faire mettre fin à l’esclavage et aux déportations. Reçu en grandes pompes, il meurt opportunément, pour les négriers trois jours plus tard. Le 6 janvier 1608, jour de la fête de l’épiphanie, il est inhumé dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure lors de funérailles dignes d’un légat.
Epiphane de Moirans et Francisco de Jaca: en réponse à l’interpellation sur la « traite négrière » de la Cour Royale d’Espagne & du Vatican, par deux prêtres expulsés des Amériques. Le Français Epiphane de Moirans et l’Espagnol Francisco de Jaca, la papauté se prononce en 1686 de manière circonstanciée sur l’illicéité de ce trafic.
Nous, Gilets jaunes du Mémorial à l’abolition de l’esclavage de Nantes, sommes dérangés de ne voir dans le mémorial de Nantes, aucun des textes institutionnalisant le crime, en vis-à-vis des actes posés par le mouvement de libération pour restaurer l’ordre naturel, celui de l’humain par essence libre, parce que déclinaison d’une même source.
Pas de mention des Bulles papales de la félonie,
Pas de mention du Code Noir que les magistrats du Parlement de Paris refuseront d’enregistrer,
Pas de mention de la Déclaration de 1789 sacralisant la propriété, ni des lois de 1794 punissant de la peine de mort ceux mettant en cause la propriété en regard de son origine ; qu’il s’agisse de la propriété bâtie sur le crime, ou de la propriété criminelle en enfants, en
femmes, en hommes noirs,
Pas de mention du décret de 1802 rétablissant l’esclavage aboli en 1794, ceci en violation de toutes les règles du droit interne
Pas de mention des lois et mesures diverses adoptées en 1848-1849 (criminalisation du vagabondage, immigration d’engagés etc.) pour piéger les travailleurs dans l’habitation esclavagiste,
Pas de mention des lois et mesures diverses promues dans les nouvelle colonies à compter du 19è siècle pour extorquer du travail esclave (impôt de capitation, amendes, travail forcé et torture…).
FREEDOM SUMMER DANS LA FORET DE WEELAUNEE DU 24 JUIN AU 4 JUILLET
MIR-UNIV la plateforme pour tout savoir sur le droit à Réparations des crimes et pillages coloniaux.