Nous identifions et évaluons les sources fiables d’information, avec lesquelles nous organisons des ateliers thématiques. Dans l’objectif de rendre accessible à tous les enjeux sociétaux liés à la lutte contre le racisme anti-noir dans le monde.
Nous portons une attention particulière à dénoncer la falsification de l’histoire et ses conséquences, notamment en ce qu’elle favorise l’ignorance et la frustration, de l’opinion publique occidentale, qui est cloisonnée dans un roman national tronqué. Qui n’aborde jamais franchement « le fait colonial » dans ce qu’il est vraiment. En termes de destruction de société et civilisation autochtones.
Raison pour laquelle nous apportons notre modeste contribution dans le but de restaurer la vérité historique, en commençant par historiciser ce qu’il s’est passé à Durban. Et apporter les clés de compréhension pour décrypter l’actualité en rapport avec les apports du Mouvement Noir de Libération (Black Liberation Mouvement).
Le travail militant consiste à faire émerger notre voix.
A notre échelle de colonisés et de descendants de colonisés, un enjeu majeur est la restauration de la souveraineté africaine et le recouvrement de notre autonomie de pensée et d’action.
Les membre du MIR originaires de territoires encore colonisés tels que la Martinique, la Guadeloupe et la Guyane, sont engagés dans la lutte pour les Réparations et l’Indépendance.
En 2001, à l’initiative du MIR, les 9-10 mai, une « Cour d’assises des peuples caribéens et amazoniens » est érigée à Fort-de-France (Martinique) où une vingtaine d’avocats des Antilles-Guyane organisent un « Procès du colonialisme », en présence d’observateurs internationaux parmi lesquels, Malaak Shabazz, fille de Malcolm X.
le MIR est un mouvement de pensée et d’action, non hiérarchique, anti-impérialiste, écologiste et opposé à toutes les discriminations.
La première réparation des dommages coloniaux est le premier chantier qu’ouvre le MIR.
Réparation spirituelle, psychologique et matérielle.
Sur ce volet, en tant qu’organisation, le MIR n’est qu’une déclinaison d’un mouvement pluriséculaire, né dès que le premier résistant à l’infériorisation, et à fortiori à la déshumanisation, s’est levé.
L’association adhère au principe qui s’est dégagé lors de la Conférence des Nations Unies contre le racisme, la xénophobie et l’intolérance qui y est liée, tenue en Afrique du Sud, dans la ville de Durban, en 2001.
« PRIMAUTE DANS LA LUTTE A LA VOIX DES VICTIMES ».
le MIR se réfère tant aux droits ancestraux (le droit africain en particulier) qu’au droit international, qui d’ailleurs convergent. Dans le droit africain l’instauration d’une paix durable, parce que fondée sur la justice, suppose que le responsable, reconnaisse les crimes et dommages perpétrés, exprime des regrets, et répare ce qui peut l’être, en accordant une attention particulière aux descendants des victimes. Car, au plan matériel, ceux-ci, ne doivent pas être durablement pénalisés par les forfaits perpétrés contre leurs ascendants.
En 1992, 2 ans après son arrivée à Nantes, il prête sa voix pour la partie audiovisuelle de l’exposition « Les Anneaux de la mémoire » autour des mémoires de Olaudah Equiano (Nigérian). Durant cette même période et au-delà, il intervient dans des ateliers de théâtre (Expression corporel, diction, mime, direction d’acteurs…) avant de participer mi-1991 à un Stage de création et gestion d’entreprise culturelle (Cagec).
En 1998 lors des 150 ans de la deuxième abolition de l’esclavage en France, il crée « Envers Production ». Il met en scène plusieurs courtes pièces avant de monter en 1999 « La danse du pharaon » de Marcel Zang -Actes Sud Papiers.
En 2000, Il initie pendant 3 ans la « Semaine théâtrale africaine » à Nantes, dans le but de promouvoir les dramaturgies africaines tout en créant un cadre d’échange entre artistes européens et africains. Il programmera des compagnies de Centrafrique, Algérie, Côtes d’Ivoire, les deux Congo…
Il participe ensuite à des sessions Slam en tant qu’interprète et jury lors des éditions des Gds Slam national au Lieu Unique, Scène nationale nantaise. Il participe aussi à la création de la pièce « Bouge de là » -Acte Sud- de Marcel Zang au Manège, Scène nationale Yonnaise.
Quelques années plus tard en tant que membre actif de « Passerelle Noire » et du « Collectif du 10 Mai« , il met en scène « La marche des esclaves » avec une centaine de comédiens et figurants dans le cadre des « Journées de mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». Un concept artistique-pédagogique et militant qui sera présenté plus tard à Paris, Bruxelles et Amsterdam.
En 2013 lors du Centenaire de la naissance de Aimé Césaire, il reprend sous forme de Lecture-musicale « Le discours sur le colonialisme » à la Maison de la Francité et à l’Université d’Angers dans le cadre d’un Salon du livre africain. En parallèle, il anime pendant 15 ans des ateliers théâtre et met en scène des enfants, des jeunes et des adultes dans les départements de Loire Atlantique, Vendée et Maine-et-Loire.
Peter Lema a participé au projet « Ville et Hospitalité » en collaboration avec le Groupe Artistique Alice Théâtre et à la 1ère édition du festival « Semaine du Théâtre d’Afrique« , initiée par la Compagnie Universalisapo dans le cadre de Africa2020 en Vendée.
Avec la Chanteuse-Compositrice Rachel Fandi, elle participe aux deux éditions de « L’Humain d’abord » initié par le Musée du château des ducs de Bretagne. En 2022 avec la Performance artistique « Lois d’exception » -co-écriture, et en 2023 avec « Chemins de la résistance« , un concept alliant une vingtaine d’intervenants dans plusieurs disciplines: théâtre, chant, danse, projections d’images…
En parallèle, Peter Lema est aussi membre de la section France du Mouvement International pour les Réparations et la Coalition2011 pour la reconnaissance des crimes de l’esclavage et de la colonisation. Avec Le cercle du marronnage, il participe à l’élaboration des programmes des « Commémorations marronnes » et autres événements culturels et politiques. Il intervient dans des programmes de lutte contre le racisme en vulgarisant le Code Noir (17ème siècle) et d’autres rencontres autour des droits humains en vulgarisant « La Charte du Manden » (13ème siècle).
Peter Lema a participé à des conférences et colloques internationaux : Unesco 10 Mai 2011, Parlement de Strasbourg Avril 2013, Parlement de Bruxelles Mai 2013, CERAN2 Genève Novembre 2016, (…) et plus récemment en décembre 2022 à la Première session du Forum permanent des personnes d’ascendance africaine aux Nations Unies.
» C’est la convergence des luttes anticolonialistes qui va systématiser l’interpellation des décideurs, les forçant à respecter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de leurs ressources, en toute souveraineté et liberté ! «
Peter Lema
MIR-UNIV la plateforme pour tout savoir sur le droit à Réparations des crimes et pillages coloniaux.