III.1.2 L’après 11 septembre, Contribution du CIPS-MAJ 26

[NORTH AMERICA]

Les attentats contre les tours du Centre Mondial du Commerce (World Trade Center) sont
perpétrés le 11 septembre 2001.
Dés octobre, un ensemble de lois sont promulguées aux USA au nom de la lutte contre le
terrorisme.
Le USA Patriot Act
Ces lois marquent une régression historique de la liberté des individus:notamment, un
nouveau statut juridique apparaît, de « combattant ennemi », de « combattant illégal », qui
permet de détenir indéfiniment, sans inculpation et sans jugement une personne qualifiée de
terroriste.
Ces lois remettent en cause à la fois, la liberté d’expression et les droits de la défense
(motifs des arrestations non précisés aux intéressés, absence de jugement, fin de la
confidentialité des correspondances entre les accusés et leurs avocats quand ils peuvent en
avoir etc.) et légalisent la violation de la vie privée (banalisation des écoutes, des
perquisitions, des collectes d’informations relatives aux comptes bancaires ou aux ouvrages
consultés en bibliothèque etc.).
Ces lois constituent une régression historique majeure et le basculement officiel du pouvoir
dans un système de dictature et d’arbitraire: ce virage qui s’opère en quelques semaines, a
été rendu possible par le climat de panique et de paranoïa dans lequel les attentats et les
grands médias « officiels » ont plongé la population des USA.
Et pour compléter le tout, .les promoteurs de cet infame Patriot Act planifient d’en faire
adopter la copie dans tous les pays occidentaux.
NB: Il est important de souligner que des centaines de villes des USA via leurs élus entrent
en résistance contre le Patriot Act.

III.1.3 La question des prisonniers politiques historiques des USA toujours non résolue, Contribution du CIPS-MAJ

…En 1978, lors d’un entretien accordé à Paris, au journal Le Matin, Andrew Young, ancien
proche du Révérend Martin Luther King et premier ambassadeur Africain-américain des
États-Unis à l’O.N.U. déclare: « Il y a des centaines, peut-être même des milliers, de
prisonniers politiques dans les prisons américaines ». Cette déclaration lui vaut d’être révoqué
sur le champ par le Président démocrate Carter… De fait, il y a des prisonniers politiques
26 Collectif International Panafricain de Soutien à Mumia Abu Jamal et aux Prisonniers Politiques des USA
2ème Partie
enfermés de longue date aux USA, des prisonniers qui dans leur majorité sont africainaméricains.
Ils dénoncent la violence et la corruption de la police, du système judiciaire et de l’appareil
politique, l’application raciste de la peine de mort et le règne d’un véritable terrorisme d’Etat:
(Voir Documents des Nations-Unies, d’Amnesty International etc.).
Ils dénoncent la collusion des autorités américaines avec les filières de production/
transformation/ importation/ commercialisation de drogues et étaient tous, avant leur
arrestation, engagés dans un combat militant contre la diffusion de stupéfiants notamment
dans la communauté noire (L’un des textes de Mumia Abu-Jamal s’intitule: « CIA, les
seigneurs du Crack »).
Ils dénoncent la planification aux plus hauts niveaux nationaux et internationaux du génocide
de certaines populations et notamment des populations d’origine africaine aux USA et dans
le reste du monde (et les comptes-rendus des enquêtes menées en Afrique du Sud après la
chute de l’apartheid le confirment).
Ils dénoncent l’escroquerie à l’origine du boom des incarcérations des années 80 aux USA;
Ces défenseurs des droits humains sont les prisonniers de la résistance (guerre) menée aux
USA par le peuple noir contre le racisme et la ségrégation.
Recommandation
Leur libération est une priorité et un programme d’action doit être élaboré de toute urgence.

III.1.4 Le complexe carcéral industriel toujours prospère, Contribution du CIPS-MAJ27

il faut rappeler qu’au début des années soixante dix le nombre des prisonniers était voisin de
celui de 1950 et que les autorités américaines s’apprêtaient à fermer des grands pénitenciers
en Georgie, dans le Kansas et dans l’État de Washington.
En moins d’une décennie, on assiste à la mise en place d’un véritable complexe industriel
carcéral dont l’objectif ouvertement avoué est d’amener le coût de la production au niveau de
ce qu’il est dans les pays tels que le Mexique. Avec près de 2 millions de prisonniers (le
chiffre le plus élevé du monde) c’est d’un processus de ré-esclavagisation dont il s’agit,
lequel permet une délocalisation intra-US du travail.
La stratégie est mise en oeuvre au début des années soixante-dix, c’est à dire à l’issue de
deux décennies d’intense contestation politique aux USA.
La construction et la gestion de prisons deviennent un énorme business.
L’un des outils de son développement consiste en est la promulgation de lois anti-drogues…
tout revendeur est passible de la prison à perpétuité. Le remplissage des prisons est lié à la
“guerre anti-drogue” et à la croissance ou au maintien d’u volant de pauvreté suffisant. (la fin
de la phrase n’est pas compréhensible)
27 Collectif International Panafricain de Soutien à Mumia Abu Jamal et aux Prisonniers Politiques des USA.
2ème Partie
That is how the flourishing prison business continuous to develop, and like any source of
profit, is intended to corrupt the rest of the world. It is in particular what is brewing in France.
C’est ainsi que le business florissant des prisons continue de se développer, et
comme toute source de profit, est appelé à corrompre le reste du monde. C’est
notamment ce qui se prépare en France.