III – RECOMMANDATIONS

– Nous devons poursuivre notre combat pour la reconnaissance du racisme anti-noir par
les autorités européennes ;
– des initiatives comme celle prise en mars 2006 par le Carrefour de Réflexion et d’Action
contre le Racisme Anti-Noir (CRAN-Suisse)31 de convoquer à Genève la « 1ère
conférence sur le racisme anti-noir » sont les bienvenues ;
– la suggestion faite par Peter Flegel de Jeunesse noire en Action / Canada, lors de la
première session du WGPAD de publier périodiquement un rapport écrit collectivement
sur le racisme anti-noir et les discriminations rencontrées dans les différents pays,
demeure pertinente.

31 http://cran.ch/

4EME PARTIE : ERADICATION DE L’ESCLAVAGE ET COMBAT CONTRE LA TRAITE DES ADA - EVALUATION AND RECOMMANDATIONS

DÉCLARATION ET PROGRAMME D'ACTION DE VIENNE, 28-29 AVRIL 2001

Respectueux de la mémoire de nos ancêtres et du sacrifice ultime qu’ils ont payé, et soucieux que
ce souvenir ne soit jamais oublié; et
En tant que communauté, engagée dans l’élimination du racisme anti-noir partout où il existe dans
le monde; et
Conscients de l’énormité des déprédations des Holocaustes noirs (Esclavage et Colonisation) et de
la signification qu’ont ces époques historiques pour le monde entier; et
Dans un esprit de fraternité avec tous les peuples imprégnés d’un respect authentique pour les
droits des individus de toutes races, de toutes ethnies et de tous credo ; et
Dans le rejet de toutes les formes d’esclavage d’Africains et de commerce d’esclaves africains
(trans-atlantique, trans-saharien et trans-océan indien) et de colonisation de l’Afrique ;
QU’IL SOIT RÉSOLU QUE cette assemblée:
CONDAMNE LA MISE EN ESCLAVAGE DES AFRICAINS dans toutes ses manifestations
(esclavage trans-atlantique, trans-saharien et trans-océan indien) et appelle les Nations Unies et les
gouvernements à faire de même ;
(…)
EXIGE QUE les gouvernements du monde condamnent le commerce d’esclaves trans-saharien et
trans-Océan indien responsable d’avoir causé, comme le commerce d’esclaves trans-atlantique, de
graves dommages à l’Afrique. A la différence de la traite esclavagiste transatlantique, des traces de
a traite trans-saharienne, perdurent (spécifiquement, en Mauritanie et au Soudan); et font appel aux
gouvernements de Mauritanie et du Soudan pour reconnaître ce problème et l’éradiquer
complètement ;
(…)
EXIGE QUE LA TRAITE D’AFRICAINS ET DE DESCENDANTS D’AFRICAINS, femmes, enfants, et
jeunes, pour la prostitution, pour le travail forcé et pour différentes formes d’asservissement cessent
à la fois dans les endroits recevant les victimes de la traite et dans leurs lieux d’origine.

La Déclaration et le Programme d’action de Durban sont tout à fait clairs sur la question de l’esclavage même si aucun pays n’est spécifiquement mentionné.

DECLARATION DE LA CMCR
13. Nous reconnaissons que l’esclavage et la traite des esclaves (…) ont été des tragédies
effroyables dans l’histoire de l’humanité, en raison non seulement de leur barbarie odieuse,
mais encore de leur ampleur, de leur caractère organisé et tout spécialement de la négation
de l’essence des victimes; nous reconnaissons également que l’esclavage et la traite des
esclaves constituent un crime contre l’humanité (…) et sont l’une des principales sources et
manifestations du racisme, de la discrimination raciale, de la xénophobie et de l’intolérance
qui y est associée (…) ;
29. Nous condamnons fermement le fait que l’esclavage et les pratiques analogues à
l’esclavage existent encore aujourd’hui dans certaines régions du monde et nous prions
instamment les États de prendre des mesures immédiates à titre prioritaire pour mettre fin à
ces pratiques, qui constituent des violations flagrantes des droits de l’homme;
4ème Partie
PROGRAMME D’ACTION DE LA CMCR
2. Prie instamment les États de prendre toutes mesures nécessaires et appropriées pour
mettre un terme à l’esclavage et aux pratiques contemporaines assimilables à l’esclavage,
d’entamer un dialogue constructif entre eux et d’appliquer des mesures pour corriger ce
problème et les préjudices qui en résultent;
119. Invite les États et les organisations internationales et organisations non
gouvernementales compétentes à prolonger les efforts de l’Organisation des Nations Unies
pour l’éducation, la science et la culture dans le cadre du projet «La route de l’esclave» et de
son thème «Rompre le silence» en mettant en place des centres et/ou programmes
multimédias avec des textes et des témoignages sur l’esclavage qui recueilleront,
enregistreront, organiseront, présenteront et publieront les données disponibles sur l’histoire
de l’esclavage et de la traite des esclaves à travers l’océan Atlantique, en Méditerranée et
dans l’océan Indien, l’accent étant particulièrement mis sur les pensées et les actions des
victimes de l’esclavage et de la traite des
esclaves en lutte pour la liberté et la justice;
Cinq années après la Conférence de Durban,
1) L’esclavage et la traite arabo-bebères continuent sans faiblir.
Les Arabo-Berbères dans les pays africains et au Moyen Orient persistent dans l‘utilisation
d’esclaves pour le sexe et le travail.
La traite est maintenant largement organisée par camions et par avions.
2) Les gouvernements arabo-berbères ne s’impliquent pas dans le projet de l’UNESCO « La
Route de l’Esclave ».
3) En Afrique, les Arabo-Berbères intensifient la colonisation des terres et la monopolisation
des sources d’eau dans le Sahel (de la Mauritanie au Soudan) poussant vers le sud les
Africains qui perdent à la fois leurs pâturages et leurs terres cultivables, leurs ressources en
eau et leurs ressources du sous-sol.
4) La traite à travers le monde des personnes d’ascendance africaine pour la prostitution a
explosé; en particulier les femmes en Europe et les enfants pour le tourisme sexuel en
Afrique.

Recommandations:

1 ) développer une stratégie globale32 pour mettre fin à la fois à l’esclavage arabo-berbère et
à la colonisation arabo-berbère;
2 ) développer et consolider la connexion entre la communauté globale des militants et les
ADA qui sont encore confrontés à, ou/et qui luttent contre, l’esclavage et les pratiques
analogues à l’esclavage pour assurer que le plus grand nombre d’entre eux puisse intégrer
la dynamique de la revue de la CMCR (Congrès des Africains et Descendants d’Africains &
Nations Unies).

(32)  22 membres de la Ligue Arabe : Algérie, Bahreïn, Comores, Djibouti, Égypte, Émirats Arabes Unis, Iraq,
Jordanie, Koweït, Liban, Libye, Mauritanie, Maroc, Oman, Palestine, Qatar, Arabie Saoudite, Somalie,
Soudan, Syrie, Tunisie, Yemen. – http://www.arableagueonline.org/